On parle beaucoup de travailleurs intelligents sur ce blog. Ça tombe bien, il s’adresse spécifiquement à eux. Mais que veut dire ce terme ? Et qui sont-ils exactement ? Quelles sont les caractéristiques des travailleurs intelligents ? Et comment travailler intelligemment ?

Pour découvrir cet étrange animal qu’est le travail intelligent, suivez-moi dans cette enquête exclusive.

Que veut dire travailleurs intelligents ?

Les travailleurs intelligents sont des salariés, managers, patrons, entrepreneurs, comme vous et moi, qui… travaillent intelligemment.

Ça vous en bouche un coin, pas vrai  ? 

Les travailleurs intelligents savent que les structures mammouthiennes des entreprises françaises ne sont plus du tout adaptées aux réalités du marché économique mondial. Mondial, oui, car qu’on le veuille ou non, pour ce qui est de l’économie, les frontières sont un concept dépassé depuis longtemps.

Ces travailleurs sont en décalage avec la rigidité des entreprises aujourd’hui, et vous trouverez souvent parmi les travailleurs intelligents :

  • Des managers qui prônent la bienveillance, pour le bonheur et la performance des salariés
  • Des patrons qui redonnent autonomie et responsabilités aux collaborateurs, tout en supprimant les couches de management inutiles
  • Des collaborateurs avec un esprit rebelle qui contournent les règles afin d’être plus efficace, n’hésitent pas à utiliser des outils numériques même s’ils n’ont pas été validées par l’entreprise
  • Des collaborateurs qui proposent des idées, qui poussent au changement

Qui sont les travailleurs intelligents ?

Cet étrange animal qu’est le travailleur intelligent se caractérise sous plusieurs formes :

  • Ils refusent l’ordre établi dans les entreprise et aspirent à le changer, à grand coups de burin si nécessaire. Les structures mammouthiennes n’ont qu’à bien se tenir.
  • Ils aspirent à plus d’autonomie, de responsabilités, et à sortir du cadre bien défini et bien rigide de leurs missions.
  • Ils militent pour faire sauter toutes les couches hiérarchiques et de management inutiles (et je peux vous dire qu’à certains endroits, il y en a 10 qui font des rapports pour 1 qui travaille réellement, c’est dire si on est productif).
  • Ils n’ont plus d’horaires fixes ou aspirent à avoir une meilleure flexibilité horaire. Le « 9/5 », c’est d’un autre âge. En fonction des journées et des besoins on peut très bien travailler plus tôt ou plus tard, fractionner sa journée de travail et l’entrecouper de moment de détente, sans que cela remette en cause la productivité.
  • Ils exècrent le métro-boulot-dodo. Le concept de « vivre pour travailler » leur est inconnu. Ils travaillent pour vivre.
  • Ils voient le travail comme autre chose qu’un moyen de payer ses factures à la fin du mois. Le travail est là pour s’accomplir dans quelque chose qui nous passionne.
  • Ils souhaitent trouver un sens à ce qu’ils font, et veulent voir que leur travail a un impact réel.
  • Pour eux, travail rime forcément avec bonheur et bien-être.
  • Ils savent travailler à distance (télétravail, coworking, etc…), en restant tout aussi efficace que dans un bureau classique, si ce n’est plus.
  • Ils sont vaccinés contre les épidémies de réunionite aïgue.
  • Ils ne savent pas être autrement qu’authentique au bureau.
  • Ils n’en peuvent plus des entreprises qui mettent en avant leur côté humain, mais qui les considèrent comme des numéros: on appellera communément ces entreprises des entreprises de type « intox consulting ». Les informaticiens sauront de quoi je parle.
  • Ils essayent de trouver un équilibre vie personnelle / vie professionnelle et d’être épanoui dans ces 2 aspects de leur vie.
  • Ils souhaitent être reconnus pour ce qu’ils font, et ont compris qu’il est important de reconnaître et respecter le travail des autres.
  • Ils ont aboli la phrase « j’ai pas le temps » de leur langage, et trouve toujours un moyen d’aider leurs collègues.
  • La transformation digitale n’a (presque) pas de secrets pour eux. Ils savent que le monde bouge vite et qu’il faut bouger avec lui.
  • Ils ne disent pas « je ne sais pas faire« , mais « je ne sais pas encore faire ». Ils ont soif d’apprendre, sont autodidactes, se forment continuellement à de nouveaux sujets ou de nouvelles technologies, et apprécient partager leur savoir.
  • Rester dans leur zone de confort leur est insupportable, ils aiment tester de nouvelles choses, appliquer de nouvelles méthodes de travail, se mettre à risque (mais toujours calculé)
  • La bienveillance au travail amène la performance. Ils en sont bien conscients et appliquent cela au quotidien
  • Perdre du temps dans leur travail leur est insupportable. Si quelque chose ne marche pas de manière efficiente, ils vont faire en sorte de faire bouger les choses. Ils poussent le changement en entreprise.
  • S’encroûter dans un travail qui ne leur plaît plus n’est pas pour eux. Ils réinventent sans cesse leur travail, en changent par envie ou par nécessité même si le nouveau job n’a strictement rien à voir avec l’ancien.
  • Ils n’ont pas pour ambition n° 1 la réussite financière. Grimper au plus haut échelon de la hiérarchie parce que c’est le seul moyen d’évoluer, ce n’est pas non plus pour eux. Ils souhaitent s’accomplir pleinement dans le travail, faire quelque chose qui a du sens et qui a un réel impact.
  • Ils ne supportent pas les managers qui contrôlent tout ce qu’ils font. Les managers intelligents font confiance à leurs collaborateurs, ils démontrent un vrai leadership et fédèrent les équipes.
  • Ils savent qu’une entreprise qui résout un problème d’organisation interne en rajoutant une couche de management et donc de la lourdeur est une entreprise qui n’a rien compris.
  • Le positivisme incarné, c’est bien eux.
  • Ils ne connaissent pas l’ennui au bureau. Ils ne sont pas là pour brasser du vent, ni pour compter les mouches au plafond. Si leur entreprise ne leur fournit pas assez de travail, ils s’en créent, ou vont voir ailleurs.
    • Ils ont compris que l’agilité est plus intéressante et bien plus efficiente que les méthodes de travail rigides du siècle dernier.
    • Ils savent se remettre en cause, et tendent à toujours se dépasser et donner le meilleur d’eux-même.
    • Ils prônent l’amélioration continue en entreprise.
    • Ils ont compris qu’ils étaient les seuls acteurs de leur bien-être au travail.
    • Ils savent utiliser les outils numériques, même ceux qui ne sont pas validés par leurs entreprises, et maîtrise à merveille le personal branding.

     

    Vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces affirmations ? Pas de doute, vous êtes bien un travailleur intelligent.
    De toute façon, on le savait déjà, vous n’êtes pas sur ce blog par hasard.

Quelles sont les caractéristiques des travailleurs intelligents ?

Les travailleurs intelligents partagent des caractéristiques communes :

  • Le blurring

Le travailleur intelligent montre une forte propension à mélanger vie privée et vie professionnelle.

Ils passent du temps avec leurs collègues, sympathisent, font des after work, travaillent de chez eux via le télétravail, prennent des rdv personnels sur le classique temps de travail 09h-17h, travaillent plus tard que 17h au besoin…

 

  • L’incertitude joyeuse

Le travailleur intelligent à la faculté de rester positif dans un environnement chaotique, sans visibilité.

Il ne se démonte pas, même dans les pires moments. Il sait qu’il peut toujours tirer quelque chose de la situation actuelle, pour mieux rebondir par la suite.

 

  • Le slashing

L’époque ou une carrière durait toute une vie est révolue. Aujourd’hui le monde bouge, et il bouge vite. Il n’est pas rare, pour les 25-35 ans, après quelques années d’ancienneté, à avoir exercé plusieurs métiers, et pas forcément dans le même secteur.

Le travailleur intelligent n’hésite pas à réinventer sa vie professionnelle, que ce soit par nécessité ou par envie, pour effectuer plusieurs métiers successivement ou même simultanément.

S’encroûter dans un travail qui ne lui convient plus ? Très peu pour lui.

 

  • Le lien et le travail collaboratif

Le travailleur intelligent a compris que l’individualisme ne le mènera pas bien loin. Aujourd’hui, on parle, on pense, on mange travail collaboratif, et ça il l’a bien compris. Ensemble on peut aller plus loin.

Il n’envisage pas l’économie autrement que par le lien, la bienveillance, le partage, le collectif, la valorisation du savoir…

  • L’agilité

Le travailleur intelligent a compris qu’il fallait sortir des cadres rigides, oppressants, contraignants des entreprises. Il y a tout un tas de règles et de processus à respecter dans l’entreprise ? Au diable! C’est bien connu, trop de règles tue l’innovation… Comment innover si l’on est contraint de rester dans le moule bien connu et bien sécurisant de ce qu’on sait faire ?

Il se réapproprie la capacité à innover, à être créatif, et à réaliser des projets à sa manière, à son rythme, avec son style.

 

  • L’authenticité

De plus en plus, les gens souhaitent être reconnus pour ce qu’ils font, mais également qui ils sont. Le travailleur intelligent se détache de toutes les normes et figures sociales du monde d’avant. Il a bien compris que les belles petites étiquettes qu’on collait avant aux gens ne servent plus à rien.

La fille qui travaille bien sagement aujourd’hui à la compta sera peut-être responsable d’un projet novateur demain, ou lancera sa propre activité dans un tout autre secteur.

Un chef de projet actuellement peut très bien s’investir dans sa société hors des missions qui lui sont confiées habituellement.

On pourrait trouver des milliers d’exemple…

Le travailleur intelligent se montre tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, sans jouer un rôle, et inspire ainsi la confiance de ses collaborateurs.

 

  • Le test & learn

On appelle également cela la méthode Lean. Le travailleur intelligent ne voit pas l’échec comme une défaite.

comment apprendre de ses erreurs - Citation de Nelson Mandela

Il tente des choses, se plante, s’améliore, recommence…

Dans l’ancien monde, l’échec pétrifie les gens, les empêchent d’avancer par peur de se planter royalement.

Le travailleur intelligent, lui, voit l’échec comme un moyen d’apprendre ce qui n’a pas marché afin de corriger le tir et d’aller vers le succès.

L’échec n’est pas une fin en soi.

 

  • Le slow business

Pour le travailleur intelligent, la confiance est le prérequis pour travailler avec quelqu’un. On n’est plus seulement fournisseur ou partenaire d’un jour dans le cadre d’un projet. On prend le temps de se connaître, de construire un climat et une relation de confiance, une belle collaboration, sans se précipiter. Au final, le fournisseur ou partenaire n’est plus seulement un prestataire, mais est partie intégrante au projet. Il y participe activement, l’expérience devient ainsi collective.

 

  • L’accomplissement

Le travailleur intelligent ne voit pas la réussite financière comme priorité numéro un. Frimer auprès de ses amis parce qu’il a une maison de 300m², la dernière Chevrolet garé devant, et le dernier gadget à la mode ? Très peu pour lui.

Il souhaite donner un sens, un but à sa vie. Il souhaite pouvoir dire chaque jour : « Voilà ce que j’ai fait d’extraordinaire aujourd’hui ».

Pour lui, le chemin compte autant que la destination.

Le mot de la fin

N’en déplaise aux dinosaures de l’ancien âge, les travailleurs intelligents sont l’avenir du monde du travail.

N’oubliez pas que le monde de demain se construit dès aujourd’hui, alors prenez le wagon en marche et rejoignez la communauté des travailleurs intelligents, vous contribuerez ainsi à réinventer votre travail et celui des autres.

Thibault Baheux

A propos

Tour à tour manager et chef de projet depuis 2008, j'ai managé des équipes jusqu'à 40 collaborateurs, aussi bien en management hiérarchique direct qu'en transversal.

Manager des personnes, c'est la chose la plus compliquée que j'ai eu à faire dans ma carrière. Mais c'est aussi la plus passionnante !

Je partage avec vous sur ce site mes meilleurs conseils, mes retours d'expérience, ma vision du management d'aujourd'hui et de demain.

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