Ça y est, votre évolution vient d’être acceptée : d’ici quelques semaines, vous allez devenir manager dans votre société.
Passer d’un poste sans management à un poste de manager, et devoir manager ses anciens collègues, ça peut faire peur.
Et à raison !
Outre le fait qu’il s’agit de votre première prise de poste et donc de la découverte d’un nouveau métier, vous allez devoir en plus gérer vos anciens collègues.
Vos relations de travail vont forcément évoluer.Et à ce sujet vous vous posez sûrement beaucoup de questions :
- Quelle distance fixer ?
- Comment séparer le monde professionnel des relations amicales que l’on a pu développer ?
- Comment être juste et impartial, tout en tenant compte des affinités qui existent ?
- Comment se positionner en tant que manager sans pour autant que l’on soit vu comme un « vendu », qui ne travaille plus pour l’équipe mais contre l’équipe ?
Alors, comment manager ses anciens collègues ?
Je vous dit tout.
Nouveau manager & Prise de poste
Devenir manager, c’est un beau choix de carrière, mais c’est encore trop vu comme un moyen d’augmenter ses revenus et de pouvoir continuer son ascension dans les strates hiérarchiques internes.
En France, le management est un passage quasi obligé pour qui veut s’élever dans la société. Alors que ça devrait être une vocation, au même titre que de nombreux autres métiers.
Manager ce n’est pas inné. ça ne s’improvise pas. Cela s’apprend.
Le management est une science complexe, tout comme chaque être humain est complexe.
S’il s’agit de votre première prise de poste, je dois avouer que ce ne sera pas la plus simple : devenir manager implique beaucoup de changements, de choses à traiter à concevoir.
Mais en plus, vous allez devoir composer avec vos anciens collègues, avec qui vous avez sans nul doute noué des relations de travail, sinon d’amitié.
Manager ses anciens collègues : des avantages intéressants …
Il vous faudra donc mettre une limite claire entre la vie au bureau, et vos soirées barbecue que vous faites habituellement avec les mêmes personnes.
Mais séparer la vie professionnelle et la vie personnelle ne veut pas dire arrêter du jour au lendemain d’aller aux soirées que vous organisiez avant avec vos collègues.
Et puis aussi gérer les émotions, les ressentis de chacun, les inévitables incompréhensions, frustrations, jalousies d’autres.
Mais si vous vous y prenez correctement, cette transition se passera bien, pour vous comme pour vos collègues, et vous gagnerez un temps précieux par rapport à une prise de poste dans une autre société.
Pourquoi ?
Parce que vous connaissez déjà la société, vous connaissez vos collaborateurs, leur forces et faiblesses, leur manière de travailler. Et ils vous connaissent et vous faisaient déjà confiance avant.
Il ne vous reste qu’à renouveler cette confiance en tant que manager pour que votre prise de poste soit une réussite.
… Et des craintes à dissiper
Vous prenez un poste à responsabilités, vous quittez, entre guillemets, l’équipe pour rejoindre le monde des cols blancs, des « vendus », à privilégier la direction (les riches) contre les opprimés (salariés).
Du coup vous n’êtes plus avec l’équipe, vous devenez une force qui peut agir contre elle. Sauf qu’il n’y a pas un camp d’un côté et un autre de l’autre, tout n’est jamais blanc ou noir.
C’est en tout cas comme cela que votre promotion peut être perçue par vos collaborateurs.
Tant que vous ne vous serez pas exprimé sur votre promotion, l’équipe ne saura plus sur quel pied danser :
- Maintenant qu’il est chef, est-ce qu’on va pouvoir dire les mêmes choses ?
- Est-ce qu’il va nous considérer différemment ? Aller dans notre sens ou au contraire aller systématiquement dans le sens de l’entreprise ?
- Est-ce qu’on doit se méfier de lui, maintenant qu’il devient manager ?
- Est-ce qu’il va favoriser ses anciens camarades avec qui il s’entend bien ?
Lors de votre prise de poste, l’une de vos premières missions sera de lever les craintes, légitimes ou non, qui ont pu être développées dans l’équipe.
Il vous faut clarifier les choses concernant votre promotion, concernant vos relations avec vos anciens collègues, et votre manière à tous de travailler.
N’hésitez pas à prendre de votre temps pour expliquer que vous êtes toujours le même, que seule la fonction a changé.
Les relations que vous entreteniez avant pourront continuer sans problème, mais insistez sur le fait qu’il y a vie personnelle d’un côté et vie professionnelle de l’autre, et que vous devrez tracer une limite claire entre les deux.
Vous pouvez également mettre en avant le fait que vous vous connaissez, et que vous allez donc entretenir ce climat de convivialité et de bonne ambiance au travail que vous aviez déjà avec vos collègues.
Mais soyons honnêtes, la tâche ne sera pas forcément aisée.
Quand on accepte une promotion, il est important de s’assurer du soutien de sa hiérarchie. Et, si la situation ne se passe pas aussi bien qu’espéré, ne pas hésiter à demander de l’aide.
On ne naît pas manageur, on le devient.
On peut aussi demander une formation courte pour asseoir son autorité ou apprendre à mieux communiquer.
Ce n’est pas une preuve de faiblesse, bien au contraire. On ne s’impose pas du jour au lendemain.
Les erreurs & pièges à éviter
Afin d’éviter que vos relations avec vos anciens collègues s’enveniment, et que vous puissiez travailler comme une équipe soudée, malgré votre promotion, il y a plusieurs erreurs et pièges que vous devez à tout prix éviter :
- Cacher le fait que vous souhaitez devenir manager
- Ne pas se présenter
- Ne pas asseoir sa légitimité en tant que manager
- Considérer que tout sera comme avant
- Nier les affinités que vous avez développé
- Se positionner comme le chef
- Garder son expertise opérationnelle
- Ne pas exercer son devoir d’exemplarité et de réserve
- Ne pas déléguer ou donner de directives, de peur que ce soit mal pris par l’équipe
- Tout prendre personnellement
1 ) Cacher le fait que vous souhaitez devenir manager
Vous briguez un poste de manager ?
Soyez transparents avec votre équipe sur votre souhait d’évolution.
Certes, certains vous verront comme quelqu’un d’ambitieux, qui cherche à prendre le pouvoir.
Mais cela vous permettra dès le début de travailler sur les craintes et objections de l’équipe.
Vous montrerez également à votre équipe que vous assumez votre position et vos décisions, et que vous n’avez rien à cacher.
Dans le cas contraire, si vous préférez que cela reste secret en attendant l’officialisation par la Direction en interne, vous prenez le risque de créer un gap entre eux et vous et vous donnerez le loisir à vos anciens collègues de ruminer :
- S’il nous a caché ça, est-il vraiment digne de confiance ?
- Que pourrait-il nous cacher d’autre ?
- ça y est, il n’est même pas manager qu’il a déjà oublié d’où il vient, qu’il a oublié l’équipe…
- S’il nous a caché ça, c’est qu’il y a anguille sous roche, il va nous la mettre à l’envers derrière. De toute façon les managers, c’est tous les mêmes
2 ) Ne pas se présenter
Ok, cela fait sûrement plusieurs années que vous vous connaissez avec vos anciens collègues, vous participez à tous les barbecue de l’équipe durant les beaux jours, vous êtes le parrain d’un enfant d’un de vos collègues, etc…
Mais ce n’est pas parce que vous avez des relations déjà établies que vous devez passer outre l’exercice de la présentation.
Bon, on va éviter une présentation type état civil ou récitation du CV, ça tout le monde s’en fout dans l’équipe.
Par contre, se présenter en tant que manager, indiquer quelles sont vos valeurs, quelle est votre mission, préciser vos forces et faiblesses, votre feuille de route, les objectifs que vous allez fixer et ce que vous attendez de l’équipe, tout ça me paraît pertinent.
Faites une présentation générale à l’ensemble de l’équipe pour aborder ces points, puis planifiez avec chaque collaborateur un entretien individuel en face à face (1 to 1) afin de discuter plus en détails de votre prise de poste et de ce que ça implique ou non pour votre relation.
Ce sera en effet le bon moment pour répondre aux questions de l’équipe, et pour lever les craintes et les objections qui ont pu naître.
N’hésitez pas à laisser s’exprimer ceux qui sont réticents à cette promotion, tant que cela reste de manière constructive.
Je ne vais pas vous mentir, c’est un exercice où vous ne serez jamais à l’aise la première fois. Mais c’est un passage obligé.
3 ) Ne pas asseoir sa légitimité
Qu’il s’agisse d’une volonté de votre part ou d’une opportunité qui vous a été offerte par la société, vous avez dit oui pour devenir manager.
Et vous avez été choisi. Vous plutôt qu’un autre.
Même si vous n’avez pas d’expérience en tant que manager, même si vous avez beaucoup à apprendre, on vous a choisi vous.
On vous a fait confiance pour occuper cette fonction. Et on vous a fait confiance pour une raison.
Alors ne vous rabaissez pas constamment en expliquant que vous n’y connaissez rien, que vous ne savez pas, etc…
Vous pouvez apprendre, vous ALLEZ apprendre.
Et ne pensez pas que cela vous rendra plus accessible auprès de l’équipe car ce ne sera pas le cas.
Comportez-vous comme cela et vous les ferez douter sur votre capacité à manager l’équipe et à la mener dans la bonne direction.
Au contraire, soyez rassurant, montrez-leur qu’ils peuvent vous faire confiance à ce poste et que vous êtes la bonne personne.
Également, si vous étiez en compétition pour obtenir ce poste avec l’un de vos collègues, qu’il soit ou non dans votre équipe, prenez le temps d’échanger avec lui, discutez de cette prise de poste, de ses émotions et ressentis, levez les non-dits afin d’éviter des frictions dans vos relations par la suite.
4 ) Considérer que tout sera comme avant
Si vous vous imaginez déjà dire à votre équipe « ne vous inquiétez pas, ma prise de poste ne changera rien », oubliez. Car vous mentirez.
Personne n’est dupe.
Vos rapports au bureau changeront forcément, de par le fait que vous êtes maintenant manager et avez un lien hiérarchique avec vos anciens collègues.
Quoique vous imaginiez, ce lien est là : ce sera à vous de leur donner des directives, de leur déléguer des tâches, de valider leurs congés, de leur faire passer leurs entretiens annuels, de les recadrer aussi quand les choses ne se passeront pas comme prévu…
Vos relations de travail changeront forcément. Mais pas vos relations amicales.
En tout cas, tant que vous avez en face de vous des personnes capables de distinguer vie professionnelle et vie personnelle. Ce qui peut s’avérer compliqué pour certains.
La plupart des craintes se cristalliseront autour de cela : vos collaborateurs savent que ce ne sera pas comme avant, que votre relation de travail va évoluer, mais ils ne savent pas comment.
Et l’incertitude peut faire peur.
A vous de lever les zones de floues en expliquant ce qui changera.
Il y a un rapport de force manager / managé à briser direct, par exemple en disant :
« On était collègue avant, on l’est toujours. Mon poste a évolué, pas mes liens avec vous. On travaille toujours ensemble, l’objectif c’est les résultats. Je ne vais pas vous dire quoi faire, vous le savez aussi bien que moi, je suis là en support, pour vous donner le cap, fixer des priorités, et faire le lien entre les objectifs de l’équipe et ceux de la direction. Notre manière de communiquer ne change pas : on se tutoyait avant, on se tutoie maintenant. Ma porte sera toujours ouverte. Et je serais ravi de discuter de cette promotion de manière individuelle avec chacun d’entre vous, si vous en ressentez le besoin. »
5 ) Nier les affinités
Un manager doit traiter tout le monde sur un pied d’égalité.
Ok, certes, mais un manager reste humain, et développe tôt ou tard des affinités avec certains membres de l’équipe plus qu’avec d’autres.
Nous sommes tous faits comme cela.
Nier les affinités que vous avez pu nouer est une erreur à ne pas commettre.
Vos proches restent des proches, vos amis aussi.
Qu’ils soient collègues aujourd’hui, ou sous votre management direct demain.
Cependant, il vaut mieux éviter de mettre en avant cette affinité dans le cadre des relations au travail, car cela serait mal vécu par d’autres : vous montreriez ainsi que vous avez vos bonnes têtes et vos têtes de turc.
Sauf que vous n’êtes pas comme ça.
Un manager se doit de rester juste et impartial dans ses décisions.
Pour autant, vous ne pouvez pas nier ces affinités, et je vous déconseille de les cacher aux autres, celles-ci finissent toujours par se savoir.
Ce que vous pouvez faire par contre, c’est tracer une démarcation claire entre le travail d’un côté et le perso de l’autre :
- On évite de parler boulot lors d’un repas festif le dimanche
- Et on évite de se rappeler les supers moments à l’apéro ou dans la piscine devant toute l’équipe
On peut très bien ne pas être d’accord du tout au travail et aller prendre un verre quelques heures plus tard ensemble.
Tant que vous et vos collaborateurs savez séparer les deux, vous ne devriez avoir aucun souci.
Les vrais amis sauront faire la différence entre travail et perso.
Si vous montrez que vos affinités et relations personnelles n’influent pas sur leur travail ou sur la perception que vous avez des autres membres de l’équipe, c’est gagné.
Je vous invite donc à ne pas faire de favoritisme avec ceux que vous connaissez, mais également à ne pas être plus dur non plus avec eux pour prouver à l’équipe qu’il n’y a pas de favoritisme : on se comporte de la même manière avec tout le monde.
6 ) Se positionner comme LE chef
Ok, maintenant vous managez l’équipe.
Mais ce n’est pas une raison pour vous comporter comme un chefaillon ou un tyran.
Votre équipe ne vous le pardonnera jamais.
Vous avez l’avantage de connaître votre équipe, chacun de vos collaborateurs, leur expertise, leurs forces et faiblesses.
Vous avez développé des affinités avec eux. Servez-vous en !
Vous êtes un capitaine de navire, vous donnez le cap, mais vous n’êtes pas un amiral qui dicte ses ordres et attend qu’ils soient mis à exécution sans tarder et sans en discuter.
Vous devrez faire preuve d’humilité et prendre régulièrement du recul afin d’éviter de rentrer en conflit direct avec l’équipe, qui n’hésitera pas à vous remettre au pas.
7 ) Garder votre expertise opérationnelle
L’un des points les plus compliqués, je trouve, lorsqu’on passe manager pour la première fois, est de savoir lâcher son expertise opérationnelle.
Je m’explique.
L’opérationnel, c’était votre ancien métier. Et vous le connaissez bien.
Vous pouvez donc être tenté de traiter certaines tâches, ou d’intervenir sur des projets ou dossiers.
Sauf que ça, ce n’est plus votre mission, mais celles de vos collaborateurs.
En intervenant, vous allez faire le travail « à la place de », ce qui sera sûrement mal vécu par l’équipe.
Et vous donnerez un mauvais signal, du style : « je sais mieux que vous, je suis supérieur à vous ».
Sans compter qu’en continuant à traiter les tâches opérationnelles, vous vous surchargez sans le savoir : vous vous rajoutez des tâches en plus de vos autres missions de manager.
En tant que manager, vous devez à tout prix vous détacher de votre ancienne expertise, de votre ancien métier et vous concentrer sur vos nouvelles missions.
8 ) Oublier son devoir d’exemplarité et de réserve
Le manager a deux devoirs : le devoir d’exemplarité et le devoir de réserve. Et vous devez faire preuve des deux au quotidien.
Le devoir d’exemplarité
Vis à vis de l’équipe, vous vous devez d’être exemplaire.
Si vous fixez une règle, soyez le premier à la respecter.
Montrez le chemin pour que les autres puissent vous suivre.
Sinon, vous tomberez dans la catégorie des « faites ce que je dis, pas ce que je fais », votre légitimité sera au ras des pâquerettes, et vous ne serez jamais pris au sérieux par votre équipe.
Lorsque vous prenez un engagement ou que vous donnez votre parole, tenez vous-y !
Le devoir d’exemplarité c’est aussi ça.
Le devoir de réserve
En tant que manager, vous avez un devoir de réserve.
Autrement dit, vous ne pouvez pas critiquer ouvertement, devant votre équipe, les autres services, managers, directeurs, ou encore la stratégie de l’entreprise.
Vous avez totalement le droit de ne pas être en accord, mais votre travail est de faire en sorte que les objectifs de l’équipe et les objectifs individuels que vous fixez soient alignés avec la stratégie de l’entreprise.
Évitez également de casser du sucre sur le dos des autres, qu’ils soient managers, directeurs, ou collaborateurs.
Déjà parce que tout finit toujours pas se savoir, ce qui ne facilitera pas vraiment vos relations avec les personnes en question.
Mais également car si vous pouvez casser du sucre dans le dos des autres, et pendant qu’ils sont absents, vous faites sûrement pareil concernant votre équipe avec les autres managers.
Du moins c’est ce que votre équipe pensera. Et vous ne voulez pas cela.
Pour que ça fonctionne, vous devez créer une relation de confiance avec votre équipe.
9 ) Ne pas déléguer ou donner de directives
Un manager fixe le cap pour ses équipes, comme un chef d’orchestre bat la mesure pour que les différents musiciens de l’orchestre s’accordent, jouent la partition de la même manière et que le résultat soit harmonieux à l’oreille.
Une équipe sans directives pourra, au choix :
- Papillonner à droite à gauche, au gré de ses envies, et faire du sur place
- Aller dans le sens contraire de la stratégie de la société
- Se renfermer sur elle, et ne faire que ce qui lui plaît, au détriment des autres services et de la société
Dans tous les cas, le résultat est désastreux et on finira vite par vous le remettre dans les dents.
Après tout, vous êtes manager de cette équipe, vous en avez la responsabilité, c’est de votre rôle d’agir.
Fixez donc un cap en accord avec les objectifs de l’entreprise, tenez vous-y, et faites des piqures de rappel lorsque l’équipe commence à dériver de ce cadre établi.
N’hésitez pas non plus à déléguer à vos collaborateurs des tâches et des projets.
Je vous octroie un point bonus si en plus ces tâches et projets sortent de leurs missions quotidiennes.
Vous pouvez consulter cet article pour apprendre à bien déléguer.
10 ) Prendre les critiques et les objections de façon personnelle
Malgré de bons efforts, soutenus, de votre part, il y aura toujours des mécontents concernant votre récente promotion.
Et c’est normal : On ne peut pas plaire à tout le monde.Il y aura toujours quelqu’un pour critiquer ce que vous faites.
Regardez le Président de la République : quoi qu’il fasse (ou ne fasse pas), il y a toujours des mécontents, il y aura toujours du monde après coup pour critiquer ses actions.
C’est tellement plus simple après une situation de crise de savoir quelle était la meilleure solution.
Mais si c’était si simple, ces personnes prendraient ces postes à responsabilités pour prendre de meilleures décisions que les politiques actuels.
Non ?
Face aux critiques, vous avez deux manières de réagir :
- Première possibilité : Si la critique est constructive, écoutez-là. Cela pourrait vous aider à améliorer votre style de management. Et je vais être franc : même après 25 ans d’expérience professionnelle, on a tous toujours quelque chose à améliorer. L’amélioration continue, c’est la quête d’une vie 😉
- Deuxième possibilité : la critique est virulente. Dans ce cas, oubliez-la et passez à autre chose
Dans tous les cas, évitez de prendre la critique personnellement.
Un manageur doit accepter aussi de ne pas être aimé ou d’être jalousé. C’est sa fonction qui est visée, pas la personne…
Ce qu’il faut retenir
Manager ses anciens collègues est un challenge intéressant, mais ce n’est pas la prise de poste la plus simple pour un nouveau manager.
Voici ce que vous devrez faire pour éviter les 10 pièges les plus courants, et ainsi réussir et valider votre prise de poste :
- Soyez transparents avec vos collègues sur votre souhait d’évolution vers un poste de manager.
- Lors de votre prise de poste, présentez-vous, parlez de vos valeurs, de vos forces et faiblesses, des objectifs que vous allez fixer pour l’équipe, et de ce que vous attendez de vos anciens collègues.
- Organisez des rencontres individuelles avec vos anciens collègues pour discuter de votre prise de poste et de leur ressenti face à cela. Profitez-en pour lever les craintes et les objections.
- Soyez rassurant sur votre capacité à manager l’équipe et asseyez votre légitimité de manager. Après tout si on vous a choisi pour ce poste, c’est pour une bonne raison
- Acceptez le fait que tout ne sera pas comme avant, et que vos relations professionnelles vont nécessairement évoluer, du fait du lien hiérarchique.
- Gardez les affinités que vous avez développé, mais assurez-vous de toujours être juste et de traiter chaque membre de l’équipe de manière équitable.
- Positionnez-vous comme un leader, pas comme un chef.
- Évitez d’intervenir dans les dossiers techniques, même si vous avez une expertise du fait de votre précédent job. C’est à votre équipe d’intervenir, pas à vous. Votre job à vous est de les soutenir.
- Exercez à tout moment votre devoir d’exemplarité ainsi que votre devoir de réserve.
- Donnez des directives à votre équipe, fixez-leur un cap. Et n’hésitez surtout pas à déléguer, pour ne pas vous retrouver surchargé de travail. Passez le cap de la peur que ce soit mal pris par l’équipe.
- Comprenez enfin qu’un manager peut ne pas être aimé ou jalousé, de par son statut. C’est toujours la fonction qui est visée, pas la personne derrière, même pour les critiques virulentes. Écoutez les critiques constructives, toujours dans l’optique de vous améliorer, mais apprenez à vous détacher de cela et à ne plus prendre personnellement ces critiques.
Enfin, n’oubliez pas que manager n’est pas inné, cela s’apprend.
Si vous aimez le contact humain, si vous aimez travailler de manière collaborative, si vous appréciez que chaque jour vous apporte un nouveau challenge à relever, et si vous savez vous remettre en question et prendre de la hauteur, alors ce métier est fait pour vous.
Quelles sont de votre côté les plus grosses difficultés auxquelles vous faites face concernant votre prise de poste ?