Aujourd’hui, nous devons toujours en faire plus en moins de temps, nous multiplions les outils de travail, nous multiplions les interactions… Nous multiplions également les interruptions et les distractions.
Mais notre temps est précieux, nous avons chacun des objectifs différents à atteindre, des tâches à réaliser, et pour cela il est important de refuser quelques fois de faire une action afin de garder la maîtrise de son planning et de son agenda.
C’est difficile de dire non
Nous nous retrouvons tous, à un moment ou à un autre, à devoir dire NON à ceux qui nous en demandent trop. Pourtant pour beaucoup d’entre nous, « dire non » est difficile.
- Comment savoir dire non pour retrouver la maîtrise de son temps de travail ?
- Comment savoir dire non pour se faire respecter des autres ?
- Quelles sont les astuces pour ne pas blesser son interlocuteur ou ne pas se faire prendre en grippe ?
- Quelles sont les conseils pour ne pas culpabiliser lorsqu’on ne peut pas aider une personne ou que l’on n’a tout simplement pas le temps ?
Si vous ne savez pas comment dire non ou que vous n’osez pas le faire, vous allez découvrir dans cet article des moyens simples pour vous débloquer, avoir confiance en vous et vous affirmer de manière plus efficace auprès des autres.
D’ailleurs, dire non, c’est une clé majeure de l’affirmation de soi : il faut réussir à se faire confiance pour pouvoir s’imposer. Le saviez-vous ?
Les « oui » sont sources de problèmes, contrairement aux « non ».
Pourquoi est-il si important de savoir dire non ?
Vous l’avez compris, « dire non » est important pour mieux gérer son temps. Laissez-moi vous expliquer pourquoi, et quels effets vous pouvez retirer de ces 3 petites lettres : NON !
1 ) A force de dire oui, on risque la surcharge de travail et l’épuisement
On dit souvent « oui » pour aider les autres, pour bien faire, pour se faire bien voir, ou tout simplement parce qu’on n’arrive pas à « dire non ». Le problème, c’est que le « oui » est consommateur en temps, et que ce temps consommé n’est pas utilisé pour atteindre nos propres objectifs mais ceux du voisin.
Lorsqu’on répond toujours favorablement aux besoins des autres, on néglige et on oublie ce qui est important pour nous.
Conclusion, on se retrouve vite en surcharge de travail, jusqu’à l’épuisement et dans les pires des cas le burnout.
Savoir « dire non » gentiment aux autres, est une façon de se dire « oui » à soi, de se rapprocher de ses désirs et objectifs personnels.
"Lorsque vous dites « oui » aux autres, faites-en sorte de ne pas dire « non » à vous-même."
- Paulo Coelho -
2 ) Dire non renforce la confiance en soi
Lorsqu’on veut plaire à tout le monde, tout le temps, on ne renforce pas sa confiance en soi, pour la simple et bonne raison que l’on est entièrement dépendant de l’appréciation des autres. On cherche toujours à faire plaisir ou à bien se faire voir, et donc à « dire oui » : l’estime de soi est ainsi mise à rude épreuve au quotidien.
Formuler un refus devient ainsi un moyen d’affirmer son existence et sa personnalité. En exprimant un « non » clair, on exprime également ses valeurs, on se fait respecter.
C’est également dire aux autres que vous avez vous aussi vos propres priorités et urgences à traiter et que les priorités des autres ne sont pas forcément les vôtres.
En assumant votre décision de « dire non », vous renforcez ainsi votre confiance en vous.
3 ) Dire non vous rapproche de vos objectifs
« Dire oui » aux autres, c’est travailler sur leurs priorités et non pas sur les votres. Ainsi, en exprimant franchement votre refus de faire quelque chose, vous vous réservez du temps que vous pourrez accorder à la réalisation de vos propres tâches et objectifs.
Dire non, c’est garder le contrôle sur son planning et son agenda.
4 ) Dire non, c’est fixer des limites
C’est un fait, ceux qui ne fixent pas clairement de limites se font systématiquement marcher sur les pieds par des personnalités toxiques au travail. Ils se laissent culpabiliser, abuser, manipuler, changer leurs priorités, et se font charger côté char de travail, tel un mulet.
Dire non est non seulement une façon de se protéger, mais également une manière de ne pas se laisser entraîner dans le piège de la manipulation.
C’est se respecter, et respecter les autres : les choses sont claires et sans équivoque, chacun sait où s’arrêtent les limites et reste à sa place.
5 ) Dire non permet de développer une communication assertive
Développer une communication assertive, pourquoi pas, mais ça veut dire quoi ?
L’assertivité est un mot de plus en plus employé par les Ressources Humaines ainsi que certains managers. Mais sa définition reste mal connue.
Assertivité est une traduction littérale de l’anglais « assertiveness ». Pour le définir, il faudrait imaginer le mélange que donnerait ces 5 mots :
- Assumer
- Respect
- Réciprocité
- Maîtrise
- Positiver
L’assertivité, ce serait ainsi le fait d’assumer ce qu’on est et qui l’on est, ce qu’on fait et ce qu’on dit, dans le respect de sa propre personne et dans celui des autres, dans une relation de réciprocité, qui implique à la fois une bonne maitrise de soi et une intention de s’inscrire dans une démarche positive !
Rien que ça.
Autrement dit lorsqu’on est assertif, on ose dire les choses, mais sans agressivité et toujours dans le respect de soi et de l’autre.
En « disant non » à votre interlocuteur, vous faites ainsi preuve d’assertivité :
- Vous exprimez votre refus de réaliser cette tâche et vous assumez votre position
- Votre démarche n’est en aucun cas agressive, vous exposez de manière factuelle les raisons qui motivent votre refus.
- Vous respectez ainsi votre temps et votre professionnalisme qui vous dicte qu’un travail doit être bien fait.
- Vous respectez votre interlocuteur en lui montrant que si les rôles étaient inversés vous comprendriez son refus, et que vous respecteriez son temps.
- Vous faites preuve de maîtrise en exprimant les raisons de votre refus sans vous emporter.
- Enfin, vous vous inscrivez dans une démarche positive car votre « non » est motivé, mais aussi car dans la mesure du possible vous fournirez une solution de repli.
6 ) Dire non c’est réguler le niveau de stress que l’on subit
En exprimant votre refus, vous vous affranchissez d’une charge de travail supplémentaire, et vous évitez ainsi la surcharge travail, et donc le niveau de stress supplémentaire qui vient avec.
En régulant ainsi le stress subi, cela vous permet d’éviter la plupart des effets négatifs de celui-ci (anxiété, irritabilité, fatigue, dépression, etc…), et d’utiliser l’effet booster du stress pour accomplir vos objectifs.
7 ) Dire non c’est développer sa crédibilité
Lorsque vous exprimez un non avec conviction, et sans agressivité envers votre interlocuteur, vous démontrez ainsi que vous connaissez la valeur du temps, aussi bien du votre que de celui des autres. Si vous êtes en capacité de « dire non » et d’assumer votre choix car vous savez que vous serez surchargé de travail et que vous ne pourrez pas rendre un travail de qualité, les gens vous feront paradoxalement confiance.
Pourquoi ?
Car vous n’avez pas peur d’affirmer vos positions. Car lorsque vous direz oui, vos interlocuteurs sauront que vous respecterez votre parole et votre engagement et que vous fournirez un travail de qualité. Car ils sauront que lorsque vous viendrez les déranger, ce sera vraiment en cas de dernier recours : vous connaissez la valeur du temps.
Exprimer un refus, c’est bâtir une solide réputation, et s’assurer de développer de la crédibilité.
Ce qu’il faut retenir
Si vous souhaitez vous préserver et préserver votre temps, vous devez apprendre à dire non et à refuser des propositions, car il est impossible de dire oui à tout sans perdre en efficacité, soit dans votre travail, soit dans votre vie personnelle.
Les « oui » prennent toujours plus de temps (exécuter une tâche pour rendre service, assister à une réunion, résoudre une urgence, etc…) que les « non ». Souvenez-vous de ça.
Ce n’est pas un hasard si la plupart des auteurs américains considèrent que la gestion du temps est le critère le plus important pour un être humain. Et mieux gérer son temps, cela passe (entre autres) par apprendre à s’affirmer et à dire « non ».
Rencontrez-vous des difficultés au quotidien pour dire non à vos interlocuteurs ?Et lorsque vous le faites, quelle est la réaction en face ?
La personne est-elle frustrée, ou offusquée que vous osiez dire non ?
Osez-vous dire non à votre manager ?
Dire »non » à un de mes supérieurs à mon époque c’était impensable.
Aujourd’hui je suis plus affirmée peut-être que j’aurais plus de cran pour le faire. C’est clair qu’un « non ou un oui » dit avec fermeté, personne n’osera revenir dessus…