Thibault Baheux
4 février 2023  - minutes de lecture

Les salariés français sont-ils heureux et épanouis dans leur travail au quotidien ?

La Fabrique Spinoza s’est posé (entre autre) la question dans son « baromètre national du bonheur au travail », millésime 2017.

Baromètre national du bonheur au travail

Si vous vous posez encore la question, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une étude sur le bonheur au travail auprès des actifs français, qui a été conduite par la Fabrique Spinoza.

Vous pouvez d’ailleurs la consulter ici : Consulter le baromètre national du bonheur au travail !

Quant à la Fabrique Spinoza, il s’agit d’une association d’intérêt général, qui se targue d’être le mouvement du bonheur citoyen.

Des résultats sans appel

Les résultats de l’étude mettent en avant le malaise exprimé par une majorité de salarié face à leur travail : que ce soit en termes d’émotion, de satisfaction, ou de sens au travail, le malaise est bien présent :

Même s’il existe une corrélation évidente entre le bonheur individuel et professionnel, l’étude met en avant le fait que les salariés sont globalement plus heureux dans leur vie personnelle que professionnelle : ils vivent leur travail comme une contrainte de laquelle ils ne peuvent se défaire.

Des axes de progrès identifiés

En se basant sur les résultats du baromètre national du bonheur au travail, j’identifie plusieurs axes de progrès sur lesquels les entreprises devraient se concentrer pour améliorer le bien-être de leurs collaborateurs :

  1. Le stress au travail
  2. Le surmenage pouvant conduire au burnout
  3. L’ennui au travail
  4. Le manque de sens au travail
  5. La reconnaissance au travail

1 ) Le stress au travail

Le stress au travail est le fléau n° 1 qui sévit dans le monde professionnel !

Il crée de la tension supplémentaire pour le salarié, qui peut avoir du mal à décrocher de son travail, avoir du mal à dormir, il augmente les risques d’être en mauvaise santé, peut générer des situations de surmenage, et même pousser le salarié jusqu’au stade du burn out.

Sans compter qu’il a un coût pour l’entreprise : perte de productivité, arrêts maladie, démotivation, erreurs à répétition, etc…

Le stress (voire l’hyperstress) dont souffre les salariés est principalement diffusé par le manager, indique Gaël Chatelain dans son livre « Mon boss est nul mais je le soigne! ».

Mon boss est nul mais je le soigne - Comment transformer le pire des patrons en manager bienveillant

Il est donc nécessaire que les entreprises revoient en profondeur leur politique de gestion du stress, et leur politique de management, en s’inspirant notamment du management bienveillant, faute de quoi elles feraient face dans un proche futur à la fuite des talents en quête de bonheur !

2 ) Le surmenage, pouvant conduire au burnout

Combien de personnes sont débordées au travail, et se trouvent dans un cercle vicieux où elles n’ont jamais assez de temps pour faire tout ce qu’elles doivent faire ?

Beaucoup trop !

Peut-être en faites-vous partie d’ailleurs.

J’ai personnellement connu ça dans l’un de mes précédents jobs, à l’époque où j’étais encore en région parisienne, et j’ai failli partir en burnout.

J’ai su m’en rendre compte à temps et réagir de manière adéquate, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

Les consciences commencent doucement à s’éveiller en entreprise, mais bien trop lentement.

Combien de services RH, combien de managers sont formés à la détection des prémices d’un burnout ?

Combien connaissent les symptômes et tout ce qu’un burnout peut engendrer de négatif, tant pour le collaborateur que pour l’entreprise ?

Combien se soucie réellement de connaître l’état d’esprit de leurs collaborateurs ?

Combien ont mis en place une politique de détection des burnout ?

Il existe pourtant des solutions pour détecter des burnout et empêcher qu’ils ne se produisent.

3 ) L’ennui au travail

L’ennui au travail, également appelé bore out, n’est pas reconnu comme étant une maladie professionnelle, et pourtant…

Pourtant, 1/4 des salariés français s’ennuient dans leur travail. Les symptômes sont certes un peu moins visibles que pour le burnout, mais ils sont bien là : démotivation, désengagement du collaborateur, perte de productivité, humeur changeante, etc…

L’ennui au travail peut venir de plusieurs choses :

  • Une répétition de tâches, inintéressantes et redondantes
  • Un manque de tâches à réaliser (ce qui est un comble alors que d’autres sont en plein surmenage)
  • Un management qui ne sait pas déléguer et ne délègue pas
  • Un travail qui n’a aucun sens pour le collaborateur, qui n’est pas intéressant

J’ai déjà traité dans cet article des solutions pour enrayer l’ennui au travail !

4 ) Le manque de sens au travail

« Mon travail n’a aucun sens, c’est grave Docteur ? »

Voilà ce qu’on pourrait entendre si le brown out était reconnu comme une maladie professionnelle.

Aujourd’hui, les salariés ne demandent plus seulement d’avoir un travail, ils veulent également comprendre pourquoi ils font ce job :

  • Quel est le sens de ce dernier ?
  • Ce qu’on produit est-il utile ne serait-ce qu’à une personne ?
  • Quelle est la finalité de mon travail ?

Pour 44% des salariés, il semble que la réponse ne soit pas si simple que ça…

Dites-moi dans les commentaires si votre travail a du sens pour vous, ou pas, votre retour m’intéresse !

Le manque de sens au travail peut provenir :

  • De tâches inintéressantes que le salarié doit réaliser, alors qu’il n’apporte aucune valeur ajoutée et que ces tâches pourraient être automatisées
  • D’une incompréhension des tenants et aboutissants de ce qu’il réalise
  • D’une inadéquation entre les valeurs de l’entreprise et les valeurs du salarié

J’ai déjà traité dans cet article des solutions pour redonner du sens à son travail !

5 ) La reconnaissance au travail

Enfin, tous s’accordent à dire que la reconnaissance au travail est l’un des piliers majeurs du bonheur au travail.

Et pourtant, il semble que la manière dont sont reconnus les salariés ne fasse pas l’unanimité.

Je ne saurais trop vous conseiller de relire les bases en matière de reconnaissance au travail :

Thibault Baheux

A propos

Tour à tour manager et chef de projet depuis 2008, j'ai managé des équipes jusqu'à 40 collaborateurs, aussi bien en management hiérarchique direct qu'en transversal.

Manager des personnes, c'est la chose la plus compliquée que j'ai eu à faire dans ma carrière. Mais c'est aussi la plus passionnante !

Je partage avec vous sur ce site mes meilleurs conseils, mes retours d'expérience, ma vision du management d'aujourd'hui et de demain.

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