Améliorer la qualité de vie au travail, se sentir bien et épanoui dans son job est une quête vertueuse dans laquelle de plus en plus de monde s’engage.
Mais au quotidien, ces collaborateurs, ces entreprises se heurtent au quotidien à des obstacles les empêchant de développer le bien-être au travail.
Il existe 4 générateurs de mal-être au travail, 4 obstacles auxquels les collaborateurs se heurtent en souhaitant s’épanouir dans le job, 4 murs porteurs qui menacent de faire s’effondrer la nouvelle organisation de l’entreprise souhaitant améliorer le bien-être au travail.
Qu’est-ce qui génère le mal-être au travail ? (et comment y remédier)
1) Pression émotionnelle
Nous sommes tous soumis à une forme ou une autre de pression :
- La pression de ce que la société exige de nous
- La pression des autres qui voudrait que l’on soit tel qu’ils l’imaginent
- La pression que nous nous mettons nous-mêmes
- La pression du patron qui exige que les résultats soient atteints
- Etc…
Toutes ces pressions exercent des tensions, du stress, parfois de l’angoisse, parfois des frustrations…
Le monde du travail, tel qu’il est aujourd’hui, génère une forte pression émotionnelle sur les collaborateurs, les managers et même les patrons :
- Exposition à la violence extérieure, comme dans la police par exemple
- Conflits et tensions régulièrement avec des clients exigeants
- Obligation de cacher ses émotions
- Conflits éthiques et moraux sur le sens du travail
- Harcèlement
- Grosse pression mise en place par la hiérarchie, les clients, le secteur, etc…
Afin de réduire la pression émotionnelle des collaborateurs et leur permettre de s’épanouir au quotidien et d’atteindre leur plein potentiel, il convient de mettre en place des actions fortes allant dans ce sens, comme :
- Promouvoir la communication positive et non-violente
- Instaurer un climat de confiance
- Ne pas chercher systématiquement à accuser un coupable
- Promouvoir l’authenticité
- Accepter ses émotions et les montrer, et pousser les autres à accepter les émotions qu’ils peuvent ressentir au travail
- Comprendre les motivations de ses collaborateurs afin de leur proposer un travail qui soit en accord avec leurs valeurs profondes
- Former les managers au management bienveillant
2) Intensité du travail
L’intensité du travail est également un gros facteur de mal-être des collaborateurs en entreprise.
Par intensité, j’entends imposer des horaires de travail excessifs, travailler dans l’urgence permanente, fixer des objectifs irréalistes et/ou inatteignables à ses collaborateurs, et les empêcher de travailler en toute autonomie.
Pour obtenir le meilleur de ses collaborateurs et leur permettre d’atteindre leur plein potentiel, il est important, j’oserais même dire primordial, de réduire l’intensité du travail.
Vous pouvez par exemple :
- Réduire les horaires de travail des collaborateurs
- Leur permettre de travailler de chez eux 1 à 2 journées par semaine, en télétravail
- Ajouter de la flexibilité dans les horaires (arriver plus tard ou partir plus tôt), ce qui permet de mieux s’organiser pour les rendez-vous personnels, surtout lorsqu’on a des enfants
- Repenser les processus de l’entreprise pour être pro-actif plutôt que réactif et éviter ainsi de travailler dans l’urgence
- Faire confiance à ses collaborateurs : ce sont eux qui créent la valeur perçue par les clients. Leur donner de l’espace et de l’autonomie pour mener leur travail à bien sera bénéfique d’une part pour le collaborateur qui travaillera dans un contexte plus apaisé, mais également pour l’entreprise qui pourra capitaliser sur la valeur ainsi créée.
- Enfin, même s’il est important d’avoir des objectifs communs pour savoir dans quelle direction on va, il est nécessaire de fixer des objectifs concrets, réalistes, mesurables et atteignables
3) Mauvaise ambiance
Les 3 autres générateurs de mal-être au travail peuvent être maîtrisés par l’entreprise, mais si une mauvaise ambiance règne au bureau, tous les efforts menés par l’organisation seront vains.
Cela prend du temps de construire une ambiance de travail conviviale et créative, mais c’est extrêmement simple et rapide le détruire cette ambiance.
Quelques injonctions contradictoires par ci, quelques conflits par là et le chaos s’installe vite au bureau.
Surtout, en tant que Directeur ou Manager, veillez au bien-être et à l’humeur de vos équipes et collaborateurs.
Au moindre signal, que ce soit un manque de solidarité entre équipes, un conflit (peu importe son origine ou son ampleur) qui s’installe, des rapports sociaux dégradés, corrigez immédiatement le tir, sous peine de voir l’ambiance au travail sérieusement se dégrader.
Si la bonne humeur est contagieuse, la frustration, la démotivation et le mal-être le sont tout autant, sinon plus.
4) Insécurité professionnelle
Enfin, l’insécurité professionnelle est également génératrice de mal-être au travail.
Cela génère de la peur, de l’incertitude, et nous passer une partie de notre temps à se poser des questions sur notre avenir, à nous faire des rides, à devenir soucieux, à avoir peur de perdre son emploi, à redouter demain.
Pour garder ses talents et les voir s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes, il faut réduire absolument leur sentiment d’insécurité, par exemple en :
- N’hésitant pas à communiquer, abondamment et de manière totalement transparente sur la vision et la stratégie de l’entreprise. L’objectif est que cette vision soit connue et partagée de tous, et que tous rame dans la même direction
- Communiquant régulièrement sur la santé de l’entreprise et la santé du secteur d’activité
- Récompensant les initiatives, le travail de qualité, l’implication au quotidien
- Valorisant chacun, pour le savoir-être et les compétences
- Mettant en place un processus d’accueil des nouveaux arrivants (processus Onboarding)
- Mettant en place un processus de gestion des talents : les talents doivent se sentir bien dans leur entreprise, l’objectif est de capitaliser sur leur savoir-faire, de les garder avec soi le plus longtemps possible, mais pas au détriment de leur bien-être personnel. Si une personne souhaite aller voir vers de nouveaux horizon ou se reconvertir, alors soit, aide la dans cette démarche du mieux que tu peux.
C’est sûr que si le patron, veut être seul maître à bord, sans aucune réplique de personne, ton blog ne l’intéressera pas. Mais la nouvelle génération de « boss » sera sans doute plus à l’écoute, parce que eux même ont peut-être souffert d’un mal- être dans leur entreprise antérieure. Ce qui est certain, c’est que ça doit changer. C’est à mon avis pas si loin que ça pour que les bonnes volontés de changer le travail en mieux, soit bientôt tout prêt de nous…
Le changement demande du temps, et c’est en faisant un pas de plus haque jour dans la direction du bien-être au travail que les mentalités pourront changer