Thibault Baheux
4 février 2023  - minutes de lecture

Qu’est-ce qui nous rend heureux dans notre travail ?

Quels sont les 11 déterminants sur lesquels une entreprise doit travailler pour assurer le bien-être et le bonheur de ses collaborateurs au quotidien ?

Vous en connaissez peut-être déjà certains ? Ne lisez pas plus loin, et prenez-le temps de les citer dans les commentaires !

Bien, je suis sûr que vous avez du citer l’ambiance au travail, les relations humaines, la rémunération, ou encore le management bienveillant.

Mais ce ne sont pas les seuls !

3 dimensions pour le bonheur au travail

Le bonheur au travail peut apparaître dans une organisation si ces 3 dimensions sont remplies pour les salariés :

  • L’émotion
  • La satisfaction
  • L’aspiration

En d’autres termes, un collaborateur sera heureux et épanoui dans son travail si et seulement si :

Autant dire qu’il y a encore du pain sur la planche !

« Mais tu as parlé de 11 déterminants, et tu nous sors un mini-pitch sur 3 dimensions, c’est quoi le rapport ? »

J’y viens.

Ces trois dimensions du bonheur au travail, l’émotion, la satisfaction, et l’aspiration vont se retrouver dans nos 11 déterminants, sur lesquels les entreprises devraient concentrer tous leurs efforts.

Les 11 déterminants du bonheur au travail

1 ) Bien s’entendre avec ses collègues

S’assurer d’une bonne ambiance au travail, c’est le socle, la base du bonheur au travail.

Sans cela, vous pouvez développer tous les axes que vous souhaitez, les collaborateurs ne s’épanouiront jamais dans votre entreprise.

Il faut donc cultiver une bonne ambiance au travail, développer la communication, l’authenticité et le fun dans les organisations.

2 ) Encourager la mixité et l’égalité professionnelle homme-femme

Œuvrer pour la mixité et l’égalité professionnelle homme-femme devrait être le combat de toute organisation digne de ce nom !

Pour une raison que j’ignore, les organisations ont encore du mal à développer la mixité dans leurs effectifs, alors que cela permettrait d’apporter des points de vue différents, de nouvelles manières de travailler et d’appréhender tel ou tel problème.

Avoir une équipe mixte, provenant de différents milieux, de différents pays, ayant suivi différentes études, apporte de la richesse à l’organisation. C’est la multiplicité des points de vue qui permet de faire face avec brio à des problématiques complexes et de trouver des solutions innovantes et inspirantes.

Quant à l’égalité homme-femme, n’en parlons même pas…

En fait si, parlons-en !

Les organisations ne devraient avoir qu’un seul mot d’ordre : A travail égal, salaire égal !

Pourquoi, parce que l’on est une femme, devrait-on travailler plus qu’un homme, prouver sa valeur 10 fois plus, tout en étant moins bien payé ? C’est un non sens !

3 ) Être reconnu à sa juste valeur

Être reconnu à sa juste valeur, ce n’est pas seulement être rémunéré à sa juste valeur.

Il existe 4 piliers de la reconnaissance au travail, et il est nécessaire que l’on soit reconnu par l’organisation, le management pour chacun d’entre eux :

  • La reconnaissance existentielle
  • La reconnaissance de la pratique du travail
  • La reconnaissance des investissements
  • La reconnaissance des résultats

Et si vous ne savez pas comment remercier (sincèrement) un collaborateur, je vous invite à consulter cet article !

4 ) Travailler avec des outils adaptés et fonctionnels

C’est la base, me direz-vous, et pourtant…

Pourtant…

J’en ai vu des aberrations à ce niveau dans ma carrière professionnelle !

  • Des ordinateurs et téléphones antédiluviens qui passent plus de temps en dépannage au service informatique plutôt que sur le bureau du collaborateur.
  • Des licences de logiciels non achetées parce que « ça coûte cher » alors même que le gain de productivité est réel pour l’entreprise et que l’investissement peut être rentabilisé en à peine quelques semaines voire quelques mois.
  • Des solutions de travail à distance via VPN (Réseau Privé Virtuel) onéreuses mais qui ne fonctionnent jamais quand il faut
  • Des managers qui pensent que l’on peut tout faire sur Excel, même si ça demande un investissement bien plus conséquent que le développement d’un vrai outil en interne, ou l’acquisition d’un outil existant

Et j’en passe.

Si nos outils de travail ne sont pas adaptés à notre travail, ne sont pas fonctionnels et performants, cela génère de la frustration au quotidien. Et si frustration il y a, on peut dire adieu au bonheur au travail.

Entre nous, je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai pesté contre un VPN non fonctionnel, un clavier qui fait des siennes, un ordinateur lent et peu performant.

5 ) Être confiant dans son avenir professionnel

Si l’on n’a pas confiance dans son avenir professionnel, on ne peut pas s’épanouir dans son travail actuel, trop occupé à se demander à quelle sauce on va être mangé dans quelques mois, quelques années.

C’est à l’organisation de rassurer ses collaborateurs à ce niveau, de les rassurer sur l’intérêt vital que représente leur travail, de les rassurer sur les possibilités d’évolution en interne, de reconversion professionnelle au sein de la structure.

Si un salarié n’est pas confiant dans son avenir professionnel dans son organisation actuelle, il y a de fortes chances qu’il lorgne ailleurs ce qui se fait.

Ne pas prendre ce point en compte en tant qu’organisation, c’est prendre de risque d’accentuer la fuite des talents vers de meilleurs cieux.

6 ) Comprendre et adhérer à la vision de l’organisation

Communiquer, c’est la base de toute relation humaine.

Communiquer efficacement et intelligemment, c’est la base de toute organisation mettant le bien-être de ses collaborateurs dans ses priorités.

Pour pouvoir s’épanouir dans leur travail, les collaborateurs doivent comprendre la vision et la stratégie de l’entreprise, et y adhérer.

Il ne suffit plus de dicter à un salarié ce qu’il doit faire, il faut lui donner du sens à son travail :

  • Quelle est la finalité de cette tâche ?
  • Comment s’inscrit cette tâche dans la stratégie de l’entreprise ?
  • Comment cette tâche est-elle en accord avec la vision et les valeurs de l’entreprise ?

En tant qu’organisation, il ne faut pas lésiner sur les moyens : il est primordial que la stratégie, la vision et les valeurs de l’entreprise soient partagées et comprises par toutes et tous !

7 ) Faire preuve de management bienveillant

La méthode « petit chef – management directif » c’est bon pour le vingtième siècle.

Et pourtant, comme un certain village gaulois, il y a des managers qui résistent encore et toujours à la bienveillance.

Pourquoi, quel intérêt ? On se le demande.

Être manager, ce n’est pas une question de statut ou de salaire (enfin si, encore pour certains, mais ça changera), c’est avant tout une question de relations humaines.

J’ai une conviction, c’est qu’on ne peut pas être un bon manager si l’on n’aime pas profondément les gens !

J’ai une autre conviction : le management bienveillant, c’est l’avenir du management, et l’avenir des organisations !

8 ) Avoir rémunération et avantages en adéquation avec son travail

Être reconnu dans son travail c’est important pour s’épanouir, c’est un fait.

Mais avoir sa rémunération et ses avantages en adéquation avec son travail aussi.

Je ne vais pas m’étendre sur des dizaines de lignes pour ce point : un collaborateur se doit d’être rémunéré à sa juste valeur !

Son investissement sur un projet particulier, son dépassement d’objectifs, peuvent quant à eux être rémunérés via des primes, des bons cadeaux, des chèque-vacances, etc…

9 ) Se sentir autonome et responsable

Afin d’être heureux dans son travail, il est primordial qu’un collaborateur se sente autonome et responsable dans son travail.

Il doit être libre de prendre toute décision relative à son travail, sans demander systématiquement à son N+1 l’accord avant d’envoyer un simple mail.

Ne rigolez pas, j’ai déjà vu la situation se produire !

Un collaborateur heureux et épanoui dans son job doit également être en capacité de prendre des initiatives, sans s’attendre à ce qu’on lui rejette la faute dessus en cas d’erreur.

Pour arriver à ce stade, il est nécessaire de travailler sur le managers pour qu’ils lâchent du lest, abandonnent le style de management « commande & contrôle », et apprennent à déléguer efficacement !

10 ) Gérer les conflits humains dans l’organisation

Même si l’on baigne dans une bonne ambiance, dans le management bienveillant, des conflits viendront inévitablement perturber le bon ordre des choses.

Les organisations et managers se doivent de réagir efficacement et rapidement face à tout conflit qui se déclare.

Il y a une règle simple à respecter : Ne jamais repousser la résolution d’un conflit, sinon celui-ci prendra toujours plus d’ampleur au fil du temps !

Il est nécessaire pour cela de former collaborateurs et managers à la gestion de conflits, à la gestion de situation de crise, à la communication non violente.

11 ) Être associé à la vie et aux décisions de son équipe / organisation

Et finalement, s’épanouir dans son travail, ça passe aussi par le fait d’être associé à la vie et la prise de décision d’une équipe et de l’organisation.

Le collaborateur doit sentir que son avis à de l’importance, qu’il est écouté (et pas seulement entendu), que lui aussi a de bonnes idées pour faire évoluer une équipe ou une organisation dans la bonne direction.

Certaines organisations l’ont bien compris et ont mis en place un management participatif : ce n’est plus le manager ou le dirigeant qui acte les choses, mais les collaborateurs. Le manager peut toujours proposer des axes d’amélioration, mais il dispose d’une simple voix pour voter, comme tout le monde.

Conclusion

Pour attirer les nouveaux talents de demain, une organisation ne se doit plus d’être seulement novatrice, de proposer un babyfoot et une politique de télétravail.

Non, l’entreprise de demain sera inextricablement liée au développement de l’humain, à l’épanouissement personnel et professionnel.

Les organisations que les salariés voudront à tout prix rejoindre seront des organisations qui auront mis en place des actions pour travailler sur ces 11 déterminants, et qui feront du bien-être et du bonheur de leurs collaborateurs leur mission première.

Thibault Baheux

A propos

Tour à tour manager et chef de projet depuis 2008, j'ai managé des équipes jusqu'à 40 collaborateurs, aussi bien en management hiérarchique direct qu'en transversal.

Manager des personnes, c'est la chose la plus compliquée que j'ai eu à faire dans ma carrière. Mais c'est aussi la plus passionnante !

Je partage avec vous sur ce site mes meilleurs conseils, mes retours d'expérience, ma vision du management d'aujourd'hui et de demain.

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